Il est toujours délicat de parler de pratiques alternatives, l'expérience étant forcément subjective et, ce qui marche pour l'un ne marchera pas forcément pour l'autre. Néanmoins, le Chi nei tsang étant encore une pratique encore relativement confidentielle, il me semblait pertinent d'y apporter mon expérience personnelle.
J'ai donc découvert le CNT il y a 4 ans, suite au conseil d'un ami qui me l'a chaudement recommandé. A l'époque, je manquais de tonus, on sortait tout juste du 1er confinement, et, comme beaucoup d'entre nous, je ressentais une grande perte de sens dans ma vie. Ce qui fonctionnait jusqu'alors ne fonctionnait plus. Assez de consumérisme et de relations qui ne menaient à rien. J'avais perdu la direction. Il me fallait retrouver du sens.
Er un intense besoin de reconnection profonde à mon être.
C'est donc là que j'ai découvert une nouvelle forme de thérapie : le Chi Nei Tsang.
Suite à un bref entretien avec la thérapeute, et ne sachant finalement pas bien ce que c'était, j'ai accepté de me laisser faire, et de me remettre entièrement entre des mains expertes. Oui, un thérapeute à également besoin des autres ! Grand bien m'en a pris !
Le soin se passe donc allongé sur le dos. Je me suis directement connecté à ma respiration abdominale, ce qui n'est pas très difficile pour moi. Ensuite, il faut accepter de se faire toucher, ce qui est tout de suite beaucoup moins évident... D'où l'importance du lien avec le/la thérapeute qui doit faire preuve d'écoute, de douceur et d'une bonne observation : rappelons que le corps représente 70 % de la communication non verbale. Il faut savoir repérer les tensions, les nœuds musculaires, les imperfections de la peau, la forme du nombril également, qui en dit beaucoup sur l'état de santé de la personne. Sans oublier la présence de piercing, tatouage qui donnent une lecture supplémentaire. Mais je n'en était pas encore là. Pour le moment, je devais être pleinement connecté à mon corps et à ce qu'il avait besoin de me dire. Pour être tout à fait honnête, ce que je ressentais était surtout de l'inconfort pur ! Mon corps était tendu et totalement fermé au soin de ma bienfaitrice. Une résistance était là, et pas des moindres. Plus je résistait, plus mon corps se raidissait, tentant désespérément de ne rien lâcher !! Mais quoi au juste? Les mains de ma thérapeute seraient enfoncées un peu plus profondément dans mon ventre, et l'inconfort avait cédé la place à la douleur. Certaines zones étaient à vif, je brûlais à l'intérieur, tandis que la thérapeute me réconfortait et me disait que j'y étais presque... Presque à quoi ? A hurler ? Mon cerveau s'emballait alors que je sentais une vague de colère et de tristesse m'envahir. J'éclatais en sanglots. Des souvenirs diffus de mon enfance refaisaient surface. Je comprenais et j'acceptais enfin de lâcher prise sur des blessures anciennes. Mon corps était pris de tremblements incontrôlables. Et mes mains étaient en feu. Mon énergie se cristallisait ici, brute et non raffinée. Les larmes continuaient à couler. C'était quelque chose car je n'avait pas pleuré depuis tant d'années. Et pendant ce tumulte, je percevais toujours la voix douce de ma thérapeute qui m'encourageait à me laisser aller, à aller au bout du processus. Je vivais intensément ce moment, parfaitement conscient de vivre un épisode crucial de mon évolution, convaincu de mourir et renaître simultanément. Je m'apaisais peu à peu. Le soulagement me gagna et mit un terme à la séance. Malgré l'inconfort que j'avais vécu, je savais qu'un gros travail avait été fait, et m'avais permis d'aller là où ni la sophrologie ni l'hypnose n'avaient pu m'emmener. En profondeur.
Cette séance se termina donc bien et m'incita à prendre un autre rendez vous, ce qui m'amena très rapidement à considérer le CNT comme une nouvel corde à mon arc de thérapeute ! J'allierai la combinaison sophrologie/hypnose au pouvoir du soin énergétique !
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